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Munira Lokhandwala & LittleSis

This training will focus on teaching participants the basics of how and why engaging in “power research” can be a useful methodology for organizers challenging power and working toward justice wherever they are. We’ll share inspiring examples of how “power research” can support long term challenges to corporate power and provide new avenues for building coalitions and campaigns that are strategic and intersectional. Along with sharing our unique approach to corporate research we will also train participants on how to use our suite of power research tools including LittleSis.org, a wiki-style database of who-knows-who at the heights of business and government, and our popular network mapping tool Oligrapher, which helps turn research into compelling visuals. Participants will have the opportunity to “get their hands dirty” and try out some of our research techniques as well as build on these skills with follow-up training opportunities focused on building research capacity.

As the Director of Tech and Training at LittleSis, Munira Lokhandwala coordinates key projects and initiatives related to LittleSis technology and their program to train aspiring power researchers. She also leads LittleSis’ participation in Crescendo – a project with Action Center on Race and the Economy and MPower Change – to map the corporate power structure that profits from and is complicit in Islamophobia. Previously, she spent 9 years in Oakland doing labor organizing, working as a cook, and teaching undergraduate students about experimental film. She received her BA in Religious Studies from Bryn Mawr College, an MA in Cultural Studies from Goldsmiths, University of London, and an MA in Rhetoric from UC Berkeley.

As the Senior Developer of LittleSis, Ziggy Mintz is well positioned to explain the key methods and technologies deployed by the organization in mapping power relations. He is a self-taught computer programmer and was previously a university lecturer in GIS. In New York City, he works with grassroots housing rights organizations and uses technology to promote housing justice. He graduated from University College London with a Master degree in urban planning.

Cette formation se concentre sur les essentiels de la “documentation du pouvoir” (“power research”) et sur les différentes raisons qui en font une méthodologie utile pour les activistes qui défient le pouvoir et travaillent pour la justice, où qu’ils soient. Nous partagerons différents exemples où la “documentation du pouvoir” s’est montrée particulièrement efficace dans la constitution d’obstacles durables face au pouvoir corporatiste, et où elle a pu révéler de nouvelles voies en vue de la création de coalitions et de campagnes à la fois stratégiques et intersectionnelles. En plus de partager notre approche unique de la documentation du pouvoir corporatiste, nous entendons également former les participants à l’usage de notre suite d’outils de documentation du pouvoir, notamment LittleSis.org, une base de données wiki retraçant les interconnections entre acteurs industriels et gouvernementaux, ainsi que notre outil de cartographie des réseaux Oligrapher, qui aide à transformer la recherche produite en visuels convaincants. Les participants auront l’occasion de “mettre la main à la pâte” et d’essayer certaines de nos techniques de recherche. Ils pourront également développer ces compétences grâce à des formations complémentaires axées sur le renforcement des capacités de recherche.

En tant que directrice de la technologie et de la formation chez LittleSis, Munira Lokhandwala coordonne les principaux projets et initiatives liés à la technologie LittleSis et à son programme de formation des aspirants chercheurs en énergie. Elle dirige également la participation de LittleSis à Crescendo – un projet avec Action Center on Race and the Economy et MPower Change – pour cartographier la structure du pouvoir des entreprises qui profitent de l’islamophobie et en sont complices. Auparavant, elle a passé neuf ans à Oakland comme organisatrice syndicale, à travailler comme cuisinière et à enseigner le cinéma expérimental à des étudiants de premier cycle. Elle est titulaire d’une licence en études religieuses du Bryn Mawr College, d’une maîtrise en études culturelles de Goldsmiths, Université de Londres, et d’une maîtrise en rhétorique de l’Université de Californie à Berkeley.

En tant que développeur principal de LittleSis, Ziggy Mintz est particulièrement qualifié pour expliquer les principales méthodes et technologies déployées par l’organisation pour cartographier les relations de pouvoir. Il est programmeur informatique autodidacte et a été auparavant conférencier universitaire en SIG. À New York, il travaille avec des organisations locales de défense du droit au logement et utilise la technologie pour promouvoir la justice en matière de logement. Il est titulaire d’un master en urbanisme de l’University College London.

 

AJ Withers, Amie Tsang & ImpacToronto

Information Mobilization and Public Accountability Collective of Toronto (IMPACT) is a grassroots collective that organically emerged to conduct Freedom of Information (FOI) research about homelessness and strategically make it public. IMPACT has gotten over 25 media pieces published, authored and published 4 journalistic pieces and released its own reports. This training will describe IMPACT’s model and philosophy. It will discuss how FOIs have been used in Toronto, providing insights about how the city government responds to organizing with the aim of understanding how we have won and lost and how to be more effective. Participants will then learn the basics of filing and navigating FOI requests and file an FOI request together. 

Dr. AJ Withers is the Ruth Wynn Woodward Junior Chair in Gender, Sexuality and Women’s Studies at Simon Fraser University. As a leading antipoverty activist, critical researcher, and co-founder of the Information Mobilization and Public Accountability Collective of Toronto, AJ Withers has spent many years negotiating access to information regimes in social justice struggles. Much of their research is focused on homelessness and disability justice. Their books include Fight to Win: Inside Poor People’s Organizing (2021, Fernwood), A Violent History of Benevolence: Interlocking Oppression in the Moral Economies of Social Working (with Chris Chapman, 2019, University of Toronto Press), and Disability Politics and Theory (2012, Fernwood).

Amie Tsang is an Occupational Therapist whose career is dedicated to working in partnership with presently and historically marginalized populations, centring narratives of personal resilience in systemic oppression. She has frontline experience in the homeless sector and is most recently the Health Equity Facilitator at CMHA-Toronto. Amie seeks to apply a critical, anti-oppressive lens to her work, whilst always acknowledging there is more to learn and unlearn. She holds Adjunct Lecturer status in the Department of OS&OT at the University of Toronto and serves on the board of directors at HomesFirst Society. She is this year’s recipient of the Maytree Scholarship to support coverage of poverty in the context of Canadian human rights.

Information Mobilization and Public Accountability Collective of Toronto (IMPACT) est un collectif populaire qui a émergé organiquement pour explorer le phénomène des personnes sans domicile fixe à partir des mécanismes d’Accès à l’information, également engagé dans la diffusion stratégique des informations recueillies. IMPACT a fait publier plus de 25 articles dans les médias, écrit et publié 4 articles journalistiques et publié ses propres rapports. Cette formation décrira le modèle et la philosophie d’IMPACT. Elle abordera la manière dont les lois sur l’accès à l’information ont été utilisées à Toronto, en donnant un aperçu de la manière dont le gouvernement municipal a réagit à nos requêtes ainsi que différentes conclusions tirées à partir de cette expérience. Les participants apprendront ensuite les bases de la soumission de demandes d’Accès à l’information, ensuite de quoi nous déposerons nous-mêmes, en groupe, une nouvelle requête.

AJ Withers est titulaire de la Ruth Wynn Woodward Junior Chair in Gender, Sexuality and Women’s Studies à l’université Simon Fraser. En tant qu’activiste anti-pauvreté, chercheur critique et co-fondateur de l’Information Mobilization and Public Accountability Collective de Toronto, AJ Withers a passé de nombreuses années à naviguer différents régimes d’accès à l’information dans le cadre de luttes pour la justice sociale. Une grande partie de ses recherches porte sur le phénomène des personnes sans domicile fixe et la justice pour les personnes handicapées. Leurs livres comprennent Fight to Win : Inside Poor People’s Organizing (2021, Fernwood), A Violent History of Benevolence : Interlocking Oppression in the Moral Economies of Social Working (avec Chris Chapman, 2019, University of Toronto Press), et Disability Politics and Theory (2012, Fernwood).

Amie Tsang est une ergothérapeute dont la carrière est consacrée au travail en partenariat avec des populations actuellement et historiquement marginalisées, centrant les récits de résilience personnelle sur l’oppression systémique. Elle possède une expérience de première ligne dans le secteur des sans-abri et est depuis peu animatrice en équité en matière de santé à l’ACSM-Toronto. Amie cherche à appliquer une lentille critique et anti-oppressive à son travail, tout en reconnaissant qu’il y a toujours plus à apprendre et à désapprendre. Elle a le statut de maître de conférences adjointe au département d’OS&OT de l’Université de Toronto et siège au conseil d’administration de la HomesFirst Society. Cette année, elle a reçu la bourse Maytree pour soutenir la couverture de la pauvreté dans le contexte des droits de l’homme au Canada.

 

Severin Halder, Paul Schweizer & kollectiv orangotango

Informed by our years of practices as activists, critical geographers, and popular educators at kollektiv orangotango and the notanatlas.org platform, this workshop aims to introduce activist groups, students and academic researchers to how collective/critical cartography can contribute to their work, especially regarding using open data. The workshop will present our work with communities for progressive social change, exploring how collective/critical cartography projects can provide us with perspectives, contexts, designs, uses and tools that are not only different from but also able to challenge and transform the dominant ones. We will also show how mapping practices can reveal new data about approaching the world around us in a critical way.

paul is a geographer and popular educator. As part of kollektiv orangotango, which is an activist counter-mapping collective, he co-conducts collective art processes in public space. He co-edited This Is Not an Atlas, a collection of counter-cartographies for political struggle and critical research, and curates the notanatlas.org plattform. Currently he co-organizes collective mapping processes in Europe and Latin America in order to facilitate a global dialogue of critical cartographies. 

severin is an activist and geographer driven by experiences with everyday resistance in the peripheries of places such as Rio de Janeiro, Bogotá, and Berlin. Those inspirations guided him through the last decade while working within kollektiv orangotango, community gardens, and academia in and beyond Chiloé. As one of the co-editors of This Is Not an Atlas, he is currently working on the various evolutions of the project.

Inspiré par plusieurs années de pratiques en tant qu’activistes, géographes critiques et éducateurs populaires au sein du kollektiv orangotango et sur la plateforme notanatlas.org, cet atelier vise à présenter aux groupes activistes, aux étudiants et aux chercheurs universitaires les différentes façons dont la cartographie collective/critique peut contribuer à leur travail, en particulier en ce qui concerne l’utilisation des données ouvertes. L’atelier présentera notre travail au sein des communautés pour un changement social progressiste, en explorant comment les projets de cartographie collective/critique peuvent fournir différentes perspectives, contextes, conceptions, utilisations et outils permettant de défier et transformer les configurations de pouvoir contemporaines. Nous montrerons également comment les pratiques cartographiques peuvent contribuer à de nouvelles perspectives critiques vis-à-vis du monde qui nous entoure.

paul est géographe et éducateur populaire. En tant que membre du kollektiv orangotango, un collectif activiste de contre-cartographie, il co-dirige des processus artistiques collectifs dans l’espace public. Il a coédité This Is Not an Atlas, une collection de contre-cartographies pour la lutte politique et la recherche critique, et gère la plateforme notanatlas.org. Il co-organise actuellement des processus de cartographie collective en Europe et en Amérique latine afin de faciliter un dialogue global sur les cartographies critiques.

severin est un activiste et géographe animé par des expériences de résistance quotidienne dans les périphéries de lieux tels que Rio de Janeiro, Bogotá et Berlin. Ces inspirations l’ont guidé tout au long de la dernière décennie, alors qu’il travaillait au sein de kollektiv orangotango, de jardins communautaires et de l’académie, à Chiloé et ailleurs. En tant que co-éditeur de This Is Not an Atlas, il travaille actuellement sur les différentes variations du projet.

 

Bill Carroll & Corporate Mapping Project

This talk will first review the development of power structure analysis in sociology and related fields, highlighting key advances and advantages that have been realized with the development of this approach in the past half-century. It then focuses on several issues I have addressed in my research, and the methods I have used in exploring the structure of corporate networks. These include: the relative centrality of different companies; their positioning in the network core or on the periphery; their membership in cohesive subgroups or communities within larger networks; the relationships between fractions of corporate capital (e.g. the financial sector, industry, fossil capital); continuity and change in network structure, the reach of corporate power into political and civil society; and the duality of corporate interlocks. The talk emphasizes the virtues of data visualization in revealing the shifting terrain of corporate power in Canada and globally.

Professor William Carroll is a leading scholar in applying critical research methods to mapping corporate power. His books include Regime of Obstruction: How Corporate Power Blocks Energy Democracy (2021, Athabasca University Press), Organizing the 1%: How Corporate Power Works (with J.P. Sapinski, 2018, Fernwood Publishing), Expose, Oppose, Propose: Alternative Policy Groups and the Struggle for Global Justice (2016, Zed Books), The Making of a Transnational Capitalist Class (2010, Zed Books), A World to Win (with Kanchan Sarker, 2016, ARP Books), and Corporate Power in a Globalizing World (Oxford University Press, 2004), and Corporate Power and Canadian Capitalism (1986, UBC Press). As Director of the Corporate Mapping Project, he has brought scholars and activists together in research and knowledge mobilization on the power and influence of fossil capital in Canada. In this workshop, he will provide lessons from his work using social network analysis in mapping corporate power.

Cet exposé passe d’abord en revue le développement de l’analyse de la structure du pouvoir en sociologie et dans les domaines connexes, en soulignant les avancées et les avantages clés qui ont été réalisés au fil du développement de cette approche au cours du dernier demi-siècle. Il se concentrera ensuite sur plusieurs questions que j’ai abordées dans mes recherches et sur les méthodes que j’ai utilisées pour explorer la structure des réseaux corporatistes. Il s’agit notamment de la centralité relative des différentes entreprises ; de leur positionnement au cœur ou à la périphérie de différents réseaux ; de leur appartenance à différents sous-groupes ou communautés cohésives au sein de réseaux plus vastes ; des relations entre les différents secteurs corporatistes (par exemple, le secteur financier, l’industrie, le capital fossile) ; de la continuité et du changement dans la structure du réseau ; de la portée du pouvoir corporatiste dans la société politique et civile et de la dualité des imbrications entre les entreprises. L’exposé met l’accent sur les vertus de la visualisation des données pour révéler le terrain mouvant du pouvoir corporatiste au Canada et ailleurs dans le monde.

Le professeur William Carroll est un spécialiste de l’application de méthodes de recherche critiques à la cartographie du pouvoir corporatiste. Ses ouvrages comprennent Regime of Obstruction : How Corporate Power Blocks Energy Democracy (2021, Athabasca University Press), Organizing the 1% : How Corporate Power Works (avec J.P. Sapinski, 2018, Fernwood Publishing), Expose, Oppose, Propose : Alternative Policy Groups and the Struggle for Global Justice (2016, Zed Books), The Making of a Transnational Capitalist Class (2010, Zed Books), A World to Win (avec Kanchan Sarker, 2016, ARP Books), Corporate Power in a Globalizing World (Oxford University Press, 2004), et Corporate Power and Canadian Capitalism (1986, UBC Press). En tant que directeur du Corporate Mapping Project, il a réuni différents chercheurs et activistes en vue de consolider la recherche sur le pouvoir et l’influence du capital fossile au Canada. Dans cet atelier, il présentera différentes leçons tirées de son travail d’analyse des réseaux sociaux pour cartographier le pouvoir corporatiste.

 

Erin McElroy & Anti-Eviction Mapping Project

This workshop will focus upon collaborative work of the Anti-Eviction Mapping Project (AEMP) to better visualize complex landlord and property ownership networks. McElroy will share more about a recent tool and graph database built by the AEMP called Evictorbook which merges numerous datasets together to provide tenants and housing organizers with data useful in organizing multi-building campaigns against forced displacements. McElroy will share more about their newest project, Landlord Tech Watch, which seeks to better assess the surveillance technologies deployed by landlords and property managers to accumulate tenant data. Today, while tenants often struggle to even know the name of their landlords, landlord tech allows property owners to grab tenant data through systems of tenant screening, biometric building access systems, and smart home platforms. This workshop will explore the differences between tenant and landlord data projects in this spirt of mapping against private property and its predatory systems of datafication. 

Dr. Erin McElroy is Assistant Professor of American Studies at the University of Texas at Austin, where their work engages intersections of property, eviction, technology, data, and empire in the US and Romania. Erin is also cofounder of the Anti-Eviction Mapping Project (AEMP)—a counter-cartography and digital media collective that produces maps, tools, zines, murals, and narrative-based work to support the work of housing justice in gentrifying cities, and which recently published Counterpoints: A San Francisco Bay Area Atlas of Displacement and Resistance (2021, PM Press). Additionally, Erin is leading Landlord Tech Watch, a collaborative project dedicated to producing scholarship related to property technology and the automation of gentrification. A commitment to public and activist-based scholarship also informs Erin’s work with the Radical Housing Journal, an open access journal that brings together housing organizers and researchers transnationally.

Cet atelier se concentrera sur le travail collaboratif du Anti-Eviction Mapping Project (AEMP) pour mieux visualiser les interconnexions complexes entre propriétaires et propriétées immobilières. McElroy parlera d’un outil récent et d’une base de données graphique construite par l’AEMP, Evictorbook, qui fusionne de nombreux ensembles de données pour fournir aux locataires et aux organisateurs de la lutte pour le droit au logement des données utiles à l’organisation de campagnes à grande échelle contre les évictions. M. McElroy en dira plus sur leur tout nouveau projet, Landlord Tech Watch, qui vise à mieux évaluer les technologies de surveillance déployées par les propriétaires et les gestionnaires immobiliers pour accumuler des données sur les locataires. Aujourd’hui, alors que les locataires ont souvent du mal à connaître le nom de leur propriétaire, différentes technologies employées par les propriétaires immobiliers permettent à ces derniers d’accéder aux données des locataires par le biais de systèmes de sélection des locataires, de systèmes d’accès biométriques aux bâtiments et de plateformes de maisons intelligentes. Cet atelier explorera les différences qui marquent l’engagement des locataires et des propriétaires vis-à-vis des possibilités qu’offre la donnée numérique, le tout avec une emphase sur la cartographie engagée contre la propriété privée et les systèmes de datafication prédatrice.

Dr. Erin McElroy est professeur adjoint d’études américaines à l’Université du Texas à Austin, où son travail porte sur les intersections entre la propriété, l’expulsion, la technologie, les données et l’empire aux États-Unis et en Roumanie. Erin est également cofondatrice du Anti-Eviction Mapping Project (AEMP), un collectif de contre-cartographie et de médias numériques qui produit des cartes, des outils, des zines, des peintures murales et des œuvres narratives pour soutenir les luttes en matière de droit au logement dans les villes en voie d’embourgeoisement, et qui a récemment publié Counterpoints : A San Francisco Bay Area Atlas of Displacement and Resistance (2021, PM Press). En outre, Erin dirige Landlord Tech Watch, un projet collaboratif dédié à la production d’études liées à la technologie immobilière et à l’automatisation de la gentrification. L’engagement d’Erin en faveur d’une recherche publique et militante se reflète également dans son travail avec le Radical Housing Journal, une revue en libre accès qui réunit organisateurs et chercheurs du droit au logement à l’échelle transnationale.

 

Annita Hetoevehotohke’e Lucchesi & Sovereign Bodies Institute

Informed by her decade-long experience as a cartographer and research investigating data governance and gender and sexual violence against Indigenous peoples, Hetoevehotohke’e Lucchesi will introduce how data visualization techniques can be used by activists and scholars in combating extractive industries and fostering relations of care and support at the community level. She will also introduce participants to techniques mapping Indigenous narratives, mapping for social justice, and mapping geographies of violence. Her talk will explore issues of Indigenous data sovereignty and help participants to start working with data with the awareness that it can be mobilized to empower Indigenous communities and marginalized communities in general.

Annita Hetoevehotohke’e Lucchesi is a researcher and scholar of Cheyenne and Italian descent, currently residing on Tohono O’odham territory in southern Arizona. She is the founding Executive Director of the Sovereign Bodies Institute, a non-profit research center dedicated to researching gender and sexual violence against Indigenous peoples. She has years of experience in academia and higher education, community-based research, cartography, community organizing, and advocacy. Her areas of specialty include violence against Indigenous peoples, femicide, gender and sexual violence, Indigenous cartography and geography, Indigenous data sovereignty, and Indigenous research methodologies.

Forte de son expérience de dix ans en tant que cartographe et de ses recherches sur la gouvernance des données et la violence sexuelle et sexiste à l’encontre des peuples autochtones, Hetoevehotohke’e Lucchesi présentera la manière dont les techniques de visualisation des données peuvent être utilisées par les activistes et les chercheurs pour lutter contre les industries extractives et favoriser les relations de care et de soutien à l’échelle des communautés. Elle introduira également les participants aux techniques de cartographie des récits autochtones, de cartographie pour la justice sociale et de cartographie des géographies de la violence. Son exposé explorera les questions de souveraineté des données indigènes et aidera les participants à commencer à travailler avec des données en étant conscients qu’elles peuvent être mobilisées pour renforcer les communautés indigènes et les communautés marginalisées en général.

Annita Hetoevehotohke’e Lucchesi est une chercheuse et universitaire d’origine cheyenne et italienne, qui réside actuellement sur le territoire Tohono O’odham, dans le sud de l’Arizona. Elle est Directrice Exécutive et Fondatrice du Sovereign Bodies Institute, un centre de recherche à but non lucratif consacré à la recherche sur le genre et la violence sexuelle à l’encontre des peuples indigènes. Elle accumule plusieurs années d’expérience en enseignement dans la sphère universitaire, en recherche communautaire, en cartographie, en organisation communautaire et en défense des droits. Ses domaines de spécialisation comprennent la violence à l’encontre des peuples autochtones, le féminicide, la violence sexiste et sexuelle, la cartographie et la géographie autochtones, la souveraineté des données autochtones et les méthodologies de recherche autochtones.

 

Parc Ex Anti-Eviction Mapping

The Parc-Ex Anti-Eviction Mapping Project is a nonhierarchical and autonomous collective aiming to raise awareness about the effects of gentrification in Parc-Extension and other neighborhoods in Montreal. In this bilingual workshop, members of the collective will discuss how they document the local histories and neighbourhood changes and use research, writing and creative practices to hold politicians, institutions and businesses like the University of Montreal and the emerging tech industries accountable for their impact on gentrification. This will include a discussion of how they combine digital mapping tools and quantitative data with multimedia intervention and storytelling to highlight the effects of and resist gentrification in Montreal. Members of the collective will also discuss how they support and follow the leadership of community partners and residents, seeking to address their needs and work with them on an informed, consensual, and responsible basis.

Alessandra Renzi is an Associate Professor in the Department of Communication Studies at Concordia University and a member of the Parc Ex Anti-Eviction Mapping Project Collective. Dr. Renzi’s interdisciplinary work explores the linkages and relays between media, art and civic engagement through community-led research, ethnographic studies and media projects. She has studied pirate television networks in Italy, the surveillance of social movements in Canada after 9-11 and housing and data justice in Indonesia. Her current research investigates how society’s increasing reliance on platforms, algorithms and AI is changing urban landscapes and community organizing alike. She is the PI of a Social Sciences and Humanities Research Council (SSHRC) Insight Grant titled “On the Margins of the Platform Economy: Community-led Responses to Technical Gentrification,” with focus on Montreal’s Parc Extension neighbourhood. 

Emanuel Guay is a doctoral student in sociology at the Université du Québec à Montréal. His doctoral project focuses on access to housing for low-income households in Parc-Extension. He is a member of the Community-Based Action Research network of Parc-Extension (CBAR) and collaborated for three years (2017-2019) with the Social Equity and Diversity Education Office at McGill University (SEDE) as an associate researcher.

Sepideh Shahamati is a Ph.D. candidate at the Department of Geography, Planning, and Environment at Concordia University. Her research focuses on humanistic approaches in urban planning theory and practice. She is interested in people’s interaction with the built environment and the tangible and intangible dimensions of cultural heritage. In her current research, she explores ways of integrating intangible assets of cities in planning and policy-making by investigating different mapping methods.

Yannick Baumann is a PhD student at Université de Montréal’s Geography Department in co-direction with the Geomedia Lab at Concordia University. Drawing on participative and activist methodologies, his PhD research focuses on the potential of (digital) data and (digital) tools to foster community relations and to support housing struggles. His primary interests are housing justice, financialization of housing, data activism, and alternative cartographies.  

Le Parc-Ex Anti-Eviction Mapping Project un collectif non hiérarchique et autonome qui vise à sensibiliser aux effets de la gentrification à Parc-Extension et ailleurs à Montréal. Dans cet atelier bilingue, les membres du collectif discuteront de la façon dont ils documentent les histoires locales et les changements dans les quartiers et utilisent la recherche, l’écriture et les pratiques créatives pour tenir les politiciens, les institutions et les entreprises comme l’Université de Montréal et les industries technologiques émergentes responsables de leur impact sur l’embourgeoisement. Les membres du collectif discuteront de la façon dont ils combinent les outils de cartographie numérique et les données quantitatives avec l’intervention multimédia et la narration pour mettre en évidence et résister aux effets de l’embourgeoisement à Montréal. Les membres du collectif discuteront également de la façon dont ils soutiennent et suivent le leadership des partenaires communautaires et des résidents, en cherchant à répondre à leurs besoins et à travailler avec eux sur une base informée, consensuelle et responsable.

Alessandra Renzi est professeure agrégée au département d’études en communication de l’Université Concordia et membre du Parc-Ex Anti-Eviction Mapping Project Collective. Le travail interdisciplinaire d’Alessandra Renzi explore les liens entre les médias, l’art et l’engagement civique par le biais de recherches communautaires, d’études ethnographiques et de projets médiatiques. Elle a étudié les réseaux de télévision pirate en Italie, la surveillance des mouvements sociaux au Canada après le 11 Septembre et la justice en matière de logement et de données en Indonésie. Ses recherches actuelles portent sur la manière dont la dépendance croissante de la société à l’égard des plateformes, des algorithmes et de l’IA modifie les paysages urbains et l’organisation des communautés. Elle est la chercheuse principale d’une subvention Insight du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) intitulée “On the Margins of the Platform Economy : Community-led Responses to Technical Gentrification “, avec un focus sur le quartier Parc Extension de Montréal. 

Emanuel Guay est doctorant en sociologie à l’Université du Québec à Montréal. Son projet de doctorat porte sur l’accès au logement des ménages à faible revenu de Parc-Extension. Il est membre du réseau de recherche-action communautaire de Parc-Extension (CBAR) et a collaboré pendant trois ans (2017-2019) avec le Bureau de l’équité sociale et de l’éducation à la diversité de l’Université McGill (SEDE) en tant que chercheur associé.

Sepideh Shahamati est candidate au doctorat au Département de géographie, d’aménagement et d’environnement de l’Université Concordia. Ses recherches portent sur les approches humanistes dans la théorie et la pratique de l’urbanisme. Elle s’intéresse à l’interaction des gens avec l’environnement bâti et aux dimensions matérielles et immatérielles du patrimoine culturel. Dans ses recherches actuelles, elle explore les moyens d’intégrer les actifs immatériels des villes dans la planification et l’élaboration des politiques en étudiant différentes méthodes de cartographie.

Yannick Baumann est doctorant au département de géographie de l’Université de Montréal, en collaboration avec le Geomedia Lab de l’Université Concordia. S’appuyant sur des méthodologies participatives et activistes, sa recherche doctorale se concentre sur le potentiel des données (numériques) et des outils (numériques) pour favoriser les relations communautaires et soutenir les luttes pour le logement. Il s’intéresse principalement à la justice en matière de logement, à la financiarisation du logement, à l’activisme en matière de données et aux cartographies alternatives.

 

Petra Molnar & Refugee Law Lab

We are a visual storyteller, filmmaker, and photographer working with a lawyer and anthropologist to weave together complex stories on the use of violent technologies at the border. Our interdisciplinary team employs a slow ethnographic methodology coupled with critical visual representation. Yet we often witness the desire of researchers and journalists to make and take photographs of people on the move in vulnerable moments, and a silencing of lived experiences in conversations around strategies of resistance coming from communities themselves. Our workshop will try to create space through which to interrogate questions around representation and resistance when trying to capture emerging human rights issues: Whose perspectives matter when talking about innovation and which priorities take precedence? What does critical representation and meaningful participation look like? Are human rights framings enough or do they also silence the systemic and collective nature of these harms? 

Through her work as a lawyer and anthropologist specializing in technology, migration, and human rights, Dr. Petra Molnar is well positioned to speak about changing infrastructures of surveillance and how they impact marginalized people. She is the Associate Director of the Refugee Law Lab at York University and runs the Migration and Technology Monitor, a multilingual archive of work interrogating technological experiments on people crossing borders. Petra is currently working on her first book, Artificial Borders: AI, Surveillance, and Border Tech Experiments, and is a 2022-2023 Fellow at the Berkman Klein Centre for Internet & Society at Harvard University

As the Filmmaker-in-Residence at the Refugee Law Lab at York University, Kenya Jade-Pinto is currently working on a documentary film on the impacts of border technologies on people on the move. Through her collaborative work with Petra Molnar, and as a member of the Racial Equity Media Collective, she is well positioned to discuss the practical and ethical dilemmas of storytelling in confronting the growing digital surveillance of marginalized populations.

Notre groupe rassemble un conteur visuel, un cinéaste et un photographe travaillant avec un avocat et un anthropologue pour tisser des histoires complexes sur l’utilisation de technologies violentes aux frontières. Notre équipe interdisciplinaire utilise une méthodologie ethnographique lente associée à une représentation visuelle critique. Pourtant, nous sommes souvent témoins du désir des chercheurs et des journalistes de faire et de prendre des photos de personnes traversant des moments de vulnérabilité, et d’une mise sous silence des expériences vécues dans les conversations sur les stratégies de résistance provenant des communautés elles-mêmes. Notre atelier tentera de créer un espace permettant d’interroger les questions relatives à la représentation et à la résistance lorsque l’on tente de saisir les questions émergentes en matière de droits de l’homme : Quels sont les points de vue qui comptent lorsqu’on parle d’innovation et quelles sont les priorités qui priment ? À quoi ressemblent une représentation critique et une participation significative ? Les cadres des droits de l’homme sont-ils suffisants ou passent-ils sous silence la nature systémique et collective de ces préjudices ?

Grâce à son travail d’avocate et d’anthropologue spécialisée dans la technologie, la migration et les droits de l’homme, Dr. Petra Molnar est singulièrement qualifiée pour parler de l’évolution des infrastructures de surveillance et de leur impact sur les personnes marginalisées. Elle est directrice associée du Refugee Law Lab de l’Université de York et dirige le Migration and Technology Monitor, une archive multilingue de travaux interrogeant les expériences technologiques sur les personnes traversant les frontières. Petra travaille actuellement sur son premier livre, Artificial Borders : AI, Surveillance, and Border Tech Experiments, et est boursière 2022-2023 au Berkman Klein Centre for Internet & Society de l’Université de Harvard.

En tant que cinéaste en résidence au Refugee Law Lab de l’Université de York, Kenya Jade-Pinto travaille actuellement sur un film documentaire sur les impacts des technologies frontalières sur les personnes en mouvement. Grâce à sa collaboration avec Petra Molnar et en tant que membre du Racial Equity Media Collective, elle est particulièrement qualifiée pour discuter des dilemmes pratiques et éthiques de la narration face à la surveillance numérique croissante des populations marginalisées.

 

Etienne “Tek” Maynier & Amnesty International

Digital surveillance has insidiously found a place in each aspect of our life, from telecom providers knowing where is our mobile phone in real time to social media platforms profiling our habits from every bit of data they can get. This digital surveillance is everywhere and at the same time barely visible : was this Facebook ad really related to the discussion you had earlier? Was this person arrested at a protest because of street cameras? In this talk, we will do a mapping of different forms of digital surveillance from corporate surveillance (e.g. social networks, trackers in applications) to state surveillance (e.g. street cameras, spyware), and address common misconceptions about how this surveillance works (such as private/public collaborations). We will finally discuss how we can counter this surveillance using technical research, data and art taking example from existing anti-surveillance projects like the #BanTheScan campaign or the Pegasus Project.

Etienne “tek” Maynier is an activist, hacker and security researcher from Toulouse, France, currently working as Technologist for Amnesty International. His work focuses on researching how states are using digital surveillance against civil society. He has been studying spyware and phishing attacks against NGOs, journalists and human rights defenders for more than 6 years and has involved in several publications such as the Pegasus Project. He is also an active member of the Echap non-profit organization which fights against digital surveillance in intimate partner violence.

La surveillance numérique s’est insidieusement installée dans chaque aspect de nos vies, depuis les fournisseurs de télécommunications qui savent où se trouve notre téléphone portable en temps réel jusqu’aux plateformes de médias sociaux qui établissent le profil de nos habitudes à partir de chaque parcelle de données qu’elles peuvent obtenir. Cette surveillance numérique est omniprésente et en même temps à peine visible : cette publicité Facebook était-elle vraiment liée à la discussion que vous avez eue plus tôt ? Cette personne a-t-elle été arrêtée lors d’une manifestation à cause des caméras de rue ? Dans cet exposé, nous dresserons une carte des différentes formes de surveillance numérique, de la surveillance des entreprises (par exemple les réseaux sociaux, les traqueurs dans les applications) à la surveillance de l’État (par exemple les caméras de rue, les logiciels espions), et nous aborderons les idées fausses les plus répandues sur le fonctionnement de cette surveillance (comme les collaborations privé/public). Enfin, nous discuterons de la manière dont nous pouvons contrer cette surveillance en utilisant la recherche technique, les données et l’art, en prenant exemple sur des projets anti-surveillance existants tels que la campagne #BanTheScan ou le projet Pegasus.

Etienne “tek” Maynier est un activiste, hacker et chercheur en sécurité de Toulouse, France, qui travaille actuellement comme technologue pour Amnesty International. Son travail se concentre sur la recherche sur les façons à travers lesquelles les États utilisent la surveillance numérique contre la société civile. Il étudie les logiciels espions et les attaques de phishing contre les ONG, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme depuis plus de six ans et a participé à plusieurs publications telles que le projet Pegasus. Il est également un membre actif de l’organisation à but non lucratif Echap qui lutte contre la surveillance numérique dans le cadre de la violence entre partenaires intimes. 

Cinthya Rodriguez & Mijente, No Tech for ICE

Since 2019, Mijente has worked to expose tech’s outsized role in policing and immigration enforcement, taken direct action to confront corporate actors, organized with stakeholders to leverage their influence over Silicon Valley, and more. The #NoTechForICE campaign has raised the alarm on technology fueling the acceleration of Immigration and Customs Enforcement (ICE) operations including drones, facial recognition, license plate readers, biometric identification, e-monitoring, and more. Tech companies like Palantir and LexisNexis create the target list and the digital tools for ICE to raid homes, workplaces, and communities. Learn more about Mijente’s work and how people have become involved in this fight, engaging in a multiplicity of strategies and building a powerful movement that centers frontline communities to clear the path for a surveillance-free future. 

Based out of Chicago, IL, Cinthya Rodriguez is a National Organizer with Mijente and the No Tech for ICE campaign. Founded in 2015, Mijente is a political home and organizing hub for Chicanx and Latinx people across the US and in Puerto Rico. No Tech for ICE is a campaign that is organized by Mijente challenging the growing surveillance infrastructure of U.S. Immigration and Customs Enforcement. 

Depuis 2019, Mijente s’est efforcé d’exposer le rôle surdimensionné de la technologie dans le maintien de l’ordre et l’application des lois sur l’immigration, a pris des mesures directes pour confronter les acteurs corporatistes, s’est organisé avec les parties prenantes pour tirer parti de leur influence sur la Silicon Valley, et plus encore. La campagne #NoTechForICE a tiré la sonnette d’alarme sur la technologie qui alimente l’accélération des opérations du Immigration and Customs Enforcement (ICE), notamment les drones, la reconnaissance faciale, les lecteurs de plaques d’immatriculation, l’identification biométrique, la surveillance électronique, et bien d’autres choses encore. Des entreprises technologiques comme Palantir et LexisNexis créent la liste des cibles et les outils numériques permettant au ICE de faire des descentes dans les foyers, sur les lieux de travail et dans les communautés. En savoir plus sur le travail de Mijente et sur la façon dont les gens se sont impliqués dans cette lutte, en s’engageant dans une multiplicité de stratégies et en construisant un mouvement puissant qui centre les communautés de première ligne pour ouvrir la voie à un avenir sans surveillance.

Basée à Chicago, Cinthya Rodriguez est une organisatrice nationale de Mijente et de la campagne No Tech for ICE. Fondé en 2015, Mijente est un foyer politique et un centre d’organisation pour les Chicanx et les Latinx à travers les États-Unis et à Porto Rico. No Tech for ICE est une campagne organisée par Mijente qui conteste l’infrastructure de surveillance croissante de l’U.S. Immigration and Customs Enforcement.

 

Amber McIntyre & Tactical Tech

Around the world, as elections become increasingly data-intensive, our personal data is becoming a political asset for campaigns to leverage in pursuit of electoral success and political power. This workshop explores some of the ways in which our personal data is being used in political campaigns and alludes to the larger democratic consequences of the ‘datafication’ of politics. What does the development of the ‘Influence Industry’ mean for our democracies, and what can we do about it.

Amber Macintyre is a freelance researcher in campaigning and technology. She is currently working on the “Data and Politics” project with the Tactical Tech Collective. The rest of the time she is carrying out research for her PhD at Royal Holloway, University of London, on the use of personal data by charities and NGOs. She previously worked at Amnesty International, in digital communications, before undertaking her Masters in International Law.

Dans le monde entier, les élections devenant de plus en plus gourmandes en données, nos données personnelles deviennent un atout politique sur lequel les campagnes peuvent s’appuyer pour obtenir succès électoral et pouvoir politique. Cet atelier explore quelques-unes des façons dont nos données personnelles sont utilisées dans les campagnes politiques et considère certaines des conséquences démocratiques plus larges de la “datafication” de la politique. Que signifie le développement de “l’industrie de l’influence” pour nos démocraties et que pouvons-nous faire à ce sujet ?

Amber Macintyre est une chercheuse indépendante spécialisée dans les campagnes et la technologie. Elle travaille actuellement sur le projet “Data and Politics” avec le Tactical Tech Collective. Le reste du temps, elle poursuit son doctorat à Royal Holloway, Université de Londres, sur l’utilisation des données personnelles par les organisations caritatives et les ONG. Elle a précédemment travaillé à Amnesty International, dans le domaine des communications numériques, avant d’entreprendre un master en droit international.

 

Kevin Walby & Centre for Access to Information and Justice

This paper/presentation draws from the results of research on ATI and FOI in Canada to reflect on ways of making sense of disclosures and turning these texts into data. The process of analysis begins during initial contact with the agency. Analysis continues throughout the data brokering phase. However, I argue that focusing on techniques of analysis alone can obscure some of the bigger issues important to centre when investigating powerful government and corporate entities. There are several ways to approach analysis of ATI/FOI disclosures depending on one’s framework for inquiry, criteria for research quality, and political goals. I argue activists using ATI/FOI should borrow from scholarly ideas concerning frameworks for inquiry and criteria for research quality, and that scholars using ATI/FOI should borrow from activist action frames regarding political goals. Inspired by political activist ethnography, I also argue academic/activist teams are best situated to undertake investigative, meaningful ATI/FOI research.

Dr. Kevin Walby is Associate Professor of Criminal Justice, University of Winnipeg. As the Director of the Centre for Access to Information and Justice (CAIJ), he is a leading scholar and practitioner in understanding and negotiating access to information regimes in Canada and around the world. He has published many papers and reports on research using freedom of information. Working on a SSHRC IDG project with C. Hurl, he has also extended his analysis to explore how social activists skillfully negotiate different institutions in getting access to information. 

Cette communication s’appuie sur les résultats de la recherche sur l’accès à l’information et la liberté d’information au Canada pour réfléchir aux moyens de donner sens aux informations divulguées et en vue de transformer ces textes en données. Le processus d’analyse commence dès le premier contact avec l’agence. L’analyse se poursuit tout au long de la phase d‘engagement avec les données. Cependant, je soutiens que le fait de se concentrer uniquement sur les techniques d’analyse peut occulter certaines des questions plus importantes qu’il convient de se poser lorsqu’on enquête sur des entités gouvernementales et des entreprises puissantes. Il existe plusieurs façons d’aborder l’analyse des divulgations ATI/FOI en fonction du cadre d’enquête, des critères de qualité de la recherche et des objectifs politiques de chacun. Je soutiens que les activistes qui utilisent l’AI/FOI devraient s’inspirer des idées des universitaires concernant les cadres d’enquête et les critères de qualité de la recherche, et que les universitaires qui utilisent l’AI/FOI devraient s’inspirer des cadres d’action des activistes concernant les objectifs politiques. Inspiré par l’ethnographie des activistes politiques, je soutiens également que les équipes universitaires/activistes sont les mieux placées pour entreprendre une recherche ATI/FOI investigatrice et significative.

Dr. Kevin Walby est professeur agrégé de justice pénale à l’Université de Winnipeg. Directeur du Centre pour l’accès à l’information et à la justice (CAIJ), il se spécialise dans la compréhension et la négociation des régimes d’accès à l’information au Canada et dans le monde. Il a publié de nombreux articles et rapports sur la recherche utilisant les mécanismes d’accès à l‘information. Travaillant sur un projet IDG du CRSH avec C. Hurl, il a également étendu son analyse pour explorer comment les activistes sociaux négocient habilement les différentes institutions pour obtenir cet accès à l’information.

 

Jonathan Grey & Public Data Lab

This webinar examines and reflects on three ways of workshopping “data in the making” – designing, prototyping and interfacing – drawing on activities towards a collaborative public database on the economic activities and tax contributions of multinational corporations. It examines how prototyping data infrastructures may serve as a method not only to gather and analyse information from diverse sources, but also to engage with organisations, groups and communities who are concerned or affected by an issue, to materialise problems and to support learning which may inform advocacy, policy and reporting activities. It draws on “engaged research-led teaching” activities with King’s College London, the Public Data Lab and the Tax Justice Network to explore how critical engagements with data can make a difference.

Jonathan Gray is Senior Lecturer in Critical Infrastructure Studies at the Department of Digital Humanities, King’s College London (KCL) where he is currently writing a book on Data Worlds: Open Data and the Politics of Public Information in the Digital Age. He is also Co-Founder of the Public Data Lab, an interdisciplinary network exploring what difference the digital makes in attending to public problems.

Ce webinaire considère trois façons de travailler sur les “données en devenir” – conception, prototypage et interface – en s’inspirant des activités visant à créer une base de données publique collaborative sur les activités économiques et les contributions fiscales des sociétés multinationales. Il examine comment le prototypage d’infrastructures de données peut servir de méthode non seulement pour recueillir et analyser des informations provenant de diverses sources, mais aussi pour s’engager avec des organisations, des groupes et des communautés qui sont concernés ou affectés par une question, pour matérialiser les problèmes et pour soutenir l’apprentissage qui peut informer les activités de plaidoyer, de politique et d’information. Il s’appuie sur des activités d'”enseignement dirigé par la recherche engagée” avec le King’s College de Londres, le Public Data Lab et le Tax Justice Network pour explorer comment l’engagement critique vis-à-vis des données peut faire la différence.

Jonathan Gray est maître de conférences en études sur les infrastructures critiques au département des humanités numériques du King’s College de Londres (KCL), où il rédige actuellement un livre intitulé Data Worlds : Open Data and the Politics of Public Information in the Digital Age. Il est également cofondateur du Public Data Lab, un réseau interdisciplinaire qui étudie la différence que fait le numérique dans la résolution des problèmes publics.

 

Patricio Dávilla, Philip Zigman & RenovictionsTO

RenovictionsTO is a volunteer-run project that asks tenants to anonymously report their landlords to help document eviction-by-renovation practices. In this workshop, participants will learn to develop and use the tools and information they need to share anonymous eviction data on a website through maps. In addition to eviction data, participants will learn how to pool data on Above guideline increases (AGIs), which allow landlords to transfer the costs of certain repairs onto tenants, and to track, analyze and mobilize this data for housing rights.

Patricio Dávila is a designer, artist, researcher and educator. He is Associate Professor in the Department of Cinema and Media Arts in the School of the Arts, Media, Performance and Design, at York University. He is also core member of the Vision: Science to Applications (VISTA) project at York University. Patricio is also co-director of Public Visualization Lab (PVL). PVL is a networked lab (York U, OCADU, Ryerson U) and focusses on how visualization can operate as a critical design and media practice. A priority for the lab is to understand the ways that the representation of data is political as well as analytical, designerly and creative. A basic premise that guides PVL’s projects is that visualization is an assemblage that arranges people, things and processes and as such demands a commitment to ethics, accountability and meaningful participation. He is a member of RenovictionsTO.

 

RenovictionsTO est un projet mené bénévolement qui demande aux locataires de dénoncer anonymement leurs propriétaires afin d’aider à documenter les pratiques d’expulsion par rénovation (“rénovictions”). Dans cet atelier, les participants apprendront à développer et à utiliser les outils et les informations dont ils ont besoin pour partager des données anonymes sur les expulsions sur un site web à l’aide d‘outils de cartographie. En plus des données sur les expulsions, les participants apprendront à mettre en commun les données sur les augmentations de loyer, qui permettent aux propriétaires de transférer les coûts de certaines réparations sur les locataires, et à suivre, analyser et mobiliser ces données pour le droit au logement.

Patricio Dávila est designer, artiste, chercheur et éducateur. Il est professeur associé au département du cinéma et des arts médiatiques de l’école des arts, des médias, de la performance et du design de l’université de York. Il est également membre principal du projet Vision : Science to Applications (VISTA) à l’université de York. Patricio est également codirecteur du Public Visualization Lab (PVL). Le PVL est un laboratoire en réseau (York U, OCADU, Ryerson U) qui se concentre sur la façon dont la visualisation peut fonctionner en tant que pratique critique du design et des médias. L’une des priorités du laboratoire est de comprendre comment la représentation des données est à la fois politique, analytique, conceptuelle et créative. Les projets de PVL reposent sur le principe que la visualisation est un assemblage de personnes, d’objets et de processus et qu’à ce titre, elle exige un engagement en faveur de l’éthique, de la responsabilité et d’une participation significative. Il est membre de RenovictionsTO.

Imani Jacqueline Brown & Unraveling Industry

Unraveling Industry is a platform to map oil and gas infrastructure in Louisiana by company, supporting local and global demands for corporate accountability and “ecological reparations”. It maps and archives corporate-colonial guiding lines through the continuum of extractivism, which spans from colonialism and slavery to coastal erosion and climate change. The platform uses a methodology that Brown calls “cartographic unraveling”: it disentangles and analyzes the GIS lines (pipelines and canals) and points (wells) used to make geography, unmake communities, and break Earth’s geology. Brown notes that, since 1926, oil and gas companies have dredged 10,000 linear miles of ‘access canals’ to drill and access over 75,000 wells throughout the Louisiana’s coastal wetlands. This has generated ‘Cancer Alley’, where the nation’s most polluting petrochemical plants and refineries occupy the footprints of former plantations. Ultimately, these maps are archived to create an interactive platform that reveals the corporate authors of extractivism. Only corporate-colonial accountability and reparations can re-orient us toward a horizon of justice.

Imani Jacqueline Brown is an artist, activist, and architectural researcher from New Orleans, USA, based in London. Her work investigates extractive environmental and economic systems (from colonial genocide and slavery to contemporary fossil fuel production), as well as police and corporate impunity, to expose the layers of violence and resistance that comprise the foundations of settler-colonial society. Brown is currently a PhD candidate at Queen Mary, University of London. She received her MA with distinction from the Centre for Research Architecture at Goldsmiths, University of London in 2019.

Unraveling Industry est une plateforme permettant de cartographier les infrastructures pétrolières et gazières en Louisiane par entreprise, afin de soutenir les demandes locales et mondiales de responsabilisation des entreprises et de “réparations écologiques”. Elle cartographie et archive les politiques corporatistes-coloniales à travers le continuum de l’extractivisme, qui s’étend du colonialisme et de l’esclavage à l’érosion côtière et au changement climatique. La plateforme utilise une méthodologie que Brown appelle “démêlage cartographique” : elle démêle et analyse les lignes SIG (pipelines et canaux) et les points (puits) utilisés pour constituer la géographie, défaire les communautés et briser la géologie de la Terre. Brown note que, depuis 1926, les compagnies pétrolières et gazières ont dragué 10 000 miles linéaires de “canaux d’accès” pour forer et accéder à plus de 75 000 puits dans les zones humides côtières de la Louisiane. Cela a donné naissance à la “Cancer Alley”, où les usines pétrochimiques et les raffineries les plus polluantes du pays occupent les territoires d’anciennes plantations. Enfin, ces cartes sont archivées pour créer une plateforme interactive qui révèle les entreprises auteurs de l’extractivisme. Seules la responsabilisation du projet corporatiste-colonial et l’engagement envers les réparations, peut rendre possible une réorientation vers un horizon de justice.



Imani Jacqueline Brown est une artiste, une activiste et une chercheuse en architecture originaire de la Nouvelle-Orléans, aux États-Unis, et basée à Londres. Son travail porte sur les systèmes environnementaux et économiques extractifs (du génocide colonial et de l’esclavage à la production contemporaine de combustibles fossiles), ainsi que sur l’impunité de la police et des entreprises, afin d’exposer les couches de violence et de résistance qui constituent les fondements de la société coloniale. Mme Brown est actuellement candidate au doctorat à Queen Mary, Université de Londres. Elle a obtenu sa maîtrise avec distinction au Centre for Research Architecture de Goldsmiths, Université de Londres, en 2019.

 

Sanjin Ibrahimovic & Muckrock

Inverse Surveillance – DocumentCloud is a growing platform that allows journalists, researchers, librarians, and regular citizens to store, analyze, and interpret documents. MuckRock is a non-profit, collaborative news site that brings together journalists, researchers, activists, and regular citizens to request, analyze, and share government documents, making politics more transparent and democracies more informed. This workshop will introduce participants to leveraging public records requests, open source intelligence tools, social media analysis, and the use of DocumentCloud towards the goals of inversing the hierarchical relationships brought out by traditional surveillance, government secrecy, and back-room deals. This workshop will focus on real case studies and investigative journalism techniques gleaned from years of work on projects in Chicago, Brazil, Puerto Rico, and beyond. Inverse surveillance seeks to empower individuals and communities to flip the tables on surveillance and the militaristic relationships that policing and borders can create.
 
Sanjin works for DocumentCloud as an Open Source Fellow, where he develops data extraction and analysis tools for journalists, researchers, and activists. He has worked with organizations like Centro De Periodismo Investigativo(Puerto Rico) to scrape, preserve access to, and analyze inaccessible and undemocratically appointed fiscal review board documents that have captured Puerto Rico’s pension systems, Fiquem Sabendo(Brazil) to investigate environmental crimes in Brazil’s rainforests as well as the use of slave labor by companies in Brazil, Civic Lab (Chicago, US) to shine the light on opaque tax-increment financing districts, among many others. His prior work at Lucy Parsons Labs has shined the light on the use of government & private surveillance on targeted at-risk groups, including the use of social media surveillance technologies on victims of shootings. As a digital security trainer, Sanjin has presented to countless activist orgs, at-risk individuals, and community groups about surveillance technologies, how to combat them, and how to invert the relationships these technologies create.